Les goûts correspondent, l'entente est immédiate. « Les chambres à coucher étaient de belle taille, explique l'architecte d'intérieur. Celle pour l'enfant disposait en plus d'un lavabo et d'une douche rarement utilisés car le petit faisait sa toilette dans la salle de bains principale. Mais cette dernière n'était accessible que depuis la chambre des parents, et en partie ouverte sur celle-ci, comme le veut le principe de la suite. Ce n'était, selon moi, pas très pratique. »
LA SOLUTION DE CAMILLE PAS À PAS
1. Il a d'abord fallu casser la cloison séparant les deux chambres pour en ménager une troisième, au milieu. Afin de ne pas trop réduire la surface de la chambre d'enfant, sa douche est supprimée et les toilettes accolées à son mur ouest sont déplacés contre la paroi sud de la salle de bains. « La mutualisation des points d'eau nous a permis d'ajouter 2,5 mètres carrés à la chambre d'enfant », se réjouit la conceptrice.
2. La suite parentale est réorganisée autour d'une bibliothèque en hauteur, élément central du cahier des charges. Ainsi, 3,74 mètres de linéaires sont suspendus selon un plan en L au-dessus des passages entre la chambre, la salle de bains et le couloir, libérant l'espace au sol : une nécessité pour les parents qui perdaient déjà en superficie en raison de la création de la chambre d'appoint. Une bibliothèque pour livres de poche est adossée au placard de la pièce, l'ensemble réalisé sur mesure en bois de chêne et conjuguant le principe du claustra, voulu par les clients.
3. Camille Thomas choisit pour la suite parentale des tons sobres et clairs permettant une meilleure homogénéisation des espaces : les murs et le plancher, rattrapé en plusieurs endroits, sont peints en blanc. Dans la salle de bains, le béton ciré est roi : il recouvre même la nouvelle porte affleurante, ultra discrète, permettant un accès depuis le couloir. Le chêne se retrouve aussi sporadiquement dans la salle de bains.
LES ASTUCES
PROTÉGER L'INTIMITÉ DES USAGERS
Camille a d'emblée proposé à ses clients la création d'un second accès à la salle de bains, afin qu'enfants et invités n'aient pas à passer par leur chambre pour y entrer. Soucieuse de protéger la vie privée des parents, elle suggère également la création d'une cloison coulissante qui permette d'isoler la salle de bains de la chambre. « Quand les enfants grandissent, on a envie de plus d'intimité. Aujourd'hui, la tendance est à la modularité de la suite parentale », justifie la conceptrice.
MAXIMISER LA LUMIÈRE NATURELLE
L'architecte a dégagé et élargi le passage entre la chambre et la salle de bains pour faire passer un maximum de lumière naturelle au fond de la suite. Le principe de claustra, déjà présent à l'origine, a été conservé, et l'imposant rangement qui bloquait la vue et donc la lumière, supprimé. Son contenu est installé dans un placard à double orientation réalisé sur mesure dans la chambre des parents. La salle de bains s'en retrouve non seulement plus lumineuse, mais aussi plus spacieuse.
architecte d'intérieur CT architecture d'intérieur - Camille Thomas
www.camillethomas.fr
localisation Paris (19e )
livraison septembre 2020
bâti d'origine avant 1948
études 4 mois
travaux 3 mois
surface suite parentale 22 m² (projet total : environ 50 m²)
coût des travaux environ 60 000 euros HT (projet total)
matériaux béton ciré Microtopping® de chez Ideal Work et carrelage métro (revêtements salle de bains) / chêne et Corian® (mobilier salle de bains) / parquet peint de chez La Parqueterie Nouvelle (sol chambre) / chêne et MDF laqué mat (aménagements chambre)
équipements baignoire et robinetterie, colonne de douche Châtelet, et miroir salle de bains de chez masalledebain.com / poignée de meuble sous vasque Holy Wafer de chez Superfront / spots salle de bains Deep de chez Wever & Ducré / receveur de chez Wedi / mitigeur mural et vasque de chez Le Monde du Bain / interrupteur et prise salle de bains Odace de chez Schneider Electric / suspension chambre Eos de chez Umage