Tous les grands noms sont là, tels que Kishō Kurokawa, Toyō Itō, Tadao Andō, Kenzō Tange, SANAA, Kengo Kuma, etc., mais aussi les plus petits, dont les œuvres illustrent une histoire structurée ici en six chapitres.
« Destruction et renaissance » rappelle que le renouvellement constant est à la base de l'art de construire japonais, et annonce le début de l'ouverture du pays sur le monde occidental et sa fascination pour la technologie dès la fin de la guerre.
« Villes et territoire » montre le succès du fonctionnalisme et des expérimentations durant la décennie qui suit.
« Émergence d'une écriture japonaise » illustre l'expansion foudroyante des villes et la sortie de terre de nombreux programmes monumentaux entre 1955 et 1965, ainsi que les réactions qui en découlent donnant lieu à des réalisations plus humaines.
« Métabolisme, Osaka 1970 et la “nouvelle vision”, 1965-1975 » présente une période inventive, à la fois formellement, matériellement et technologiquement. L'influence du mouvement pop fait ensuite son apparition, donnant naissance à des réalisations se voulant plus joyeuses et médiatiques.
« L'architecture de la disparition » marque la rupture avec les styles consacrés, que l'on observe aussi en Occident après 1968 : c'est le retour vers des typologies simples et le début d'une réflexion sur la maison individuelle.
« L'architecture surexposée », enfin, met en avant la dernière génération de créateurs, largement reconnue à l'international, et la richesse de leur production. Cette exposition dense permet de resituer dans leur contexte les réalisations japonaises les plus célèbres et ainsi de saisir dans son ensemble l'histoire architecturale du pays. Malgré son isolement géographique, le Japon fait preuve d'une grande ouverture aux influences étrangères et d'une forte capacité d'innovation n'altérant en rien son identité, la richesse de ses propres courants et leur écho à travers le monde.
*Le MA est tout intervalle spatial ou de temps entre deux éléments. Il est considéré comme un lien, alors que notre vision occidentale aurait tendance à le considérer comme une séparation.
VIDÉO : UNE ARCHITECTURE EN PERPÉTUEL MOUVEMENT ( source : Entrée libre)
Article publié dans Architectures À Vivre 98 : Maisons inventives (novembre-décembre 2017)