Niché au cœur d'un quartier industriel de Hong Kong, ce loft de presque 250 mètres carrés aménagé dans ce qui était autrefois un entrepôt de marchandises étonne - et détonne - de par son esthétique aux influences new-yorkaises. Une discordance géographique induite par l'intervention des architectes Vincent Lim et Elaine Lu, qui se sont vu confier au début de l'année 2017 la réhabilitation de ce local par un jeune couple dynamique, féru de voyage, de peinture, de pâtisserie… et d'animaux ! Des passions non sans conséquences pour le cahier des charges, impliquant de transformer ce volume - à l'origine un grand plan libre mono-orienté - en logement également adapté à leurs compagnons à quatre pattes, dans lequel pratiquer leurs passe-temps favoris et même donner des cours.
« NOUS PENSONS QU'UNE MAISON DOIT ÊTRE LE REFLET DE LA PERSONNALITÉ ET DE L'HISTOIRE DE SES HABITANTS . » Vincent Lim et Elaine Lu
« Nous pensons qu'une maison doit être le reflet de la personnalité et de l'histoire de ses habitants, explique le duo. Comme nos clients étaient fortement attachés à Manhattan où ils ont vécu plusieurs années, nous leur avons proposé un projet alliant l'esprit d'un loft new-yorkais avec l'architecture industrielle vernaculaire.» Conséquence directe de ce parti pris, l'aménagement des espaces est organisé à l'occidentale, reprenant l'ensemble des pièces classiques, parmi lesquelles la cuisine ouverte sur le séjour, ainsi qu'un atelier. Potentiellement destiné à accueillir des apprentis peintres et pâtissiers, celui-ci est installé juste après le couloir d'entrée, de manière à protéger l'intimité des habitants. Entre cette pièce et la cuisine, une lucarne percée dans le mur laisse deviner l'ensemble de l'appartement permettant également à la lumière de circuler. Au fond du volume enfin, la suite parentale peut être reliée au salon grâce à de larges portes coulissantes en métal noir. Car ici, le noir et le blanc dominent largement. Menuiseries intérieures et équipements électroménagers font donc la part belle aux couleurs nuit, tandis que le mobilier et les revêtements muraux arborent de douces nuances opalines. Un choix cohérent avec l'esthétique industrielle, simplement rehaussée par quelques touches de rouge, notamment au niveau des gaines et autres conduits apparents. Seule interrogation : l'histoire ne dit pas si les cinq chiens et chats des propriétaires ont su laisser ce loft aussi immaculé qu'il l'était lors de la livraison…
Article paru dans le Hors-série 37 : 1001 désirs d'intérieur