LA LUMIÈRE.
Voilà un sujet passionnant, poétique, quotidien, et vaste, si vaste qu'il en devient… terriblement complexe à appréhender. Qui plus est en matière d'architecture et d'habitat. Car la lumière, entendue au sens de lumière naturelle, c'est un peu le Graal lorsqu'il est question de construire ou de rénover une maison ou un appartement. Qui n'a jamais rêvé d'un « séjour baigné de lumière » ? D'une cuisine, dont le plan de travail serait « inondé par les rayons du soleil » ? Ou d'une salle de bains, « généreusement éclairée par un puits de lumière » ? Autant d'images largement véhiculées par les magazines d'architecture, de travaux, de décoration, de design, et auxquelles Architectures À Vivre a d'ailleurs largement contribué… à raison, nous en avons la conviction !
Car, c'est une évidence, la lumière, c'est la vie ! En témoignent nos réticences à investir dans des biens sombres, percés de trop rares ouvertures ; en témoigne, aussi, le bonheur que nous éprouvons à disposer d'un bureau faisant face à une fenêtre ; ou plus trivialement encore, notre envie, largement partagée ces derniers temps, de « profiter d'une terrasse au soleil… »
LA LUMIÈRE, LE PLUS BEAU DES MATÉRIAUX ?
Une aspiration puissante, inébranlable, pour ne pas dire vitale, dont les architectes modernes se sont emparés, faisant, comme les architectes de l’agence AJILE, de la lumière naturelle un matériau à part entière. Si les exemples qui témoignent de cette considération sont nombreux, celui du couvent Sainte-Marie de la Tourette, livré en 1960 dans la commune d’Éveux, non loin de Lyon, par Le Corbusier (encore lui!), en est l’un des plus éloquents. Ici, fenêtres, fenêtres en bandeau, canons, rais et puits de lumière et autres dispositifs jouent et utilisent les rayons du soleil pour produire les effets les plus saisissants, à la limite du vertigineux, sur le croyant comme sur le plus simple visiteur. Ce, comme un traité in situ, comme une façon d’utiliser la lumière pour révéler la matière tout en rappelant que le modernisme, incarné par le béton armé et sa capacité à offrir de grandes portées, a permis ce qui hier était impossible: jouer à loisir avec les ouvertures, les percements. Pour nous, contemporains confrontés à des problématiques de l’ordre du domestique, ce couvent est un rappel: la lumière est bel et bien un matériau, et donc une ouverture du champ des possibles, pas forcément une simple finalité.
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