Pour relever le défi, il a fallu faire un grand ménage dans cette ancienne usine. Aux deux premiers niveaux, tout a été réorganisé et rénové. On gagne de la place, on ouvre pour faire rentrer l'air et la lumière. Bien entendu, l'esprit du lieu est conservé et mis en valeur : on assume pleinement la brutalité du plafond de la cuisine en l'opposant aux détails soignés et chaleureux du mobilier. On profite de la proximité du canal en conservant les grandes ouvertures, minimisées grâce à du verre opalescent qui atténue les vues.
Si les clients souhaitaient rafraîchir ces deux niveaux, ils avaient aussi pour projet de rénover le petit espace de stockage sur le toit pour en faire une chambre d'ami, un bureau ou une salle de jeu. Il est finalement décidé de le démolir pour construire une extension plus grande, plus lumineuse et surtout énergétiquement plus efficace.
En jouant avec les proportions pour répondre aux exigences urbaines et ne pas gêner les constructions voisines, un volume compact à la structure très simple est dessiné.
Tout en acier et bois, il s'inspire des coques de bateaux qui naviguent sur le canal voisin. La simplicité du projet va avec la volonté du maître d'ouvrage d'utiliser des matériaux abordables : l'habillage homogène tout en chêne et frêne et la structure apparente suffisent donc à donner au lieu un caractère contemporain assumé. Baignée de lumière et en relation directe avec la terrasse sur le toit, cette pièce devient le petit havre de paix de la maison.
► Article paru dans le Hors-série 41 : 1001 désirs d'intérieur