Sur le papier, cela semble trop beau pour être vrai. Et pourtant, l'initiation d'une heure à laquelle nous nous sommes prêtée tenait déjà ses promesses. Aurélie Delarue, la chorégraphe et yogi sollicitée pour le projet, signe une immersion totale dans la galerie des moulages. « Un lieu merveilleux qui éveille les perceptions ! », confie-t-elle. Ainsi se crée, par son intermédiaire, un dialogue entre corps et décor. Inspirez, expirez… Mains en l'air, position du cobra, chien tête en bas… Exit les enchaînements à gogo, qui effraient les yogis débutants ! La belle Aurélie prend la peine de décrire chaque posture, afin de laisser à ses élèves le temps de se les approprier mais aussi d'apprécier l'espace qui accueille leurs efforts. Rien de tel, pour ce faire, que la figure de l'arbre, évoquant la pose d'un flamant rose rivé sur une patte.
Ne fermez pas les yeux ! Vous risqueriez de manquer les plâtres et maquettes exposés, les moulures incrustées au plafond. Et, à travers la fenêtre du fond, la tour Eiffel.
Amusante cette idée de ne faire plus qu'un avec le musée, sachant qu'il ne risque de contracter aucune courbature, lui ! L'aspect intellectuel de la formation sera accentué lors des stages de trois heures qui jalonneront la programmation de l'année 2019. Chacun s'articulera autour d'un thème précis, telle la verticalité qu'incarne, chez tout un chacun, la colonne vertébrale ; ou bien encore la respiration initiée, non par les poumons, mais par le diaphragme. La première demi-heure consistera systématiquement en une introduction théorique, avec planches anatomiques et squelette à l'appui. Place, ensuite aux exercices physiques car, au-delà de l'attention portée à l'architectonique du corps, le but, ici, c'est de rester tonique.