Rédigé par Sarah Belmont. | Publié le 17/06/2022
Dans le hall du Châtelet, Grégoire Ichou fait son entrée. Sa silhouette est aussi affûtée que sa voix. Une voix de ténor qui s'apprête à nous guider dans les coulisses de ce théâtre impérial construit entre 1860 et 1862 par l'architecte Gabriel Davioud.De l'avant-foyer à l'amphithéâtre de 2000 places, en passant par la loggia décorée par Valerio Adami en 1989, l'émotion est au rendez-vous. À chaque étape son répertoire, pour ne pas dire sa playlist.
Mais d'où vient l'accompagnement qui retentit entre deux commentaires ? Du téléphone du chanteur et d'une enceinte qu'il dissimule dans un tote bag soigneusement assorti à sa tenue. Certains airs, comme Le Dernier jour de Pompéi (1889) de Victorin Joncières interprété dans un cadre néo-pompéien, sont contemporains de leur décor. D'autres, non. La chanson Nijinski Hind date de 1969 mais permet d'évoquer le scandale que provoqua, en 1912, la chorégraphie imaginée par le danseur éponyme pour L'Après-midi d'un faune de Claude Debussy. Sur la terrasse adjacente, baignée de soleil, ode à la tragédienne Sarah Bernhardt qui fut la directrice des lieux, de 1899 à 1925. Le clou de la visite-spectacle coïncide avec le moment où Grégoire Ichou monte sur scène pour interpréter la Danse macabre (1875) de Camille Saint-Saëns. Un hommage tacite à toutes les créations conçues pour ce « petit château » qu'est le Châtelet. Royal !
Grégoire Ichou est désormais partout ! Après la Piscine de Roubaix, le Panthéon… il projette désormais
sa voix, parlée et chantée, au Châtelet. Un dialogue émouvant avec l’architecture qui prend fin sur scène,
l’une des plus convoitées de Paris !
Après la dernière du 27 avril (de 13 heures à 14h30), les visites chantées au théâtre du Châtelet seront reconduites la saison prochaine. Pour retrouver Grégoire Ichou ailleurs, toute l'année : www.gregoireichou.com
THÉÂTRE DU CHÂTELET - PARIS (1er) www.gregoireichou.com