Franklin Azzi est un créateur aux multiples facettes et aux influences variées.
De l'architecte Claude Parent à l'artiste Donald Judd, en passant par le pianiste Glenn Gould et le psychanalyste Jacques Lacan. Il se passionne également pour la littérature américaine et la musique rock. C’est cette même diversité que l’on retrouve dans le travail de cet architecte parisien, avec des réalisations allant de l'urbanisme aux projets d'architecture d'intérieur. L’un de ses projets emblématiques ? La piétonnisation des berges, sur la rive gauche de la Seine, métamorphosées en promenade de 2,5 kilomètres. Son agence fait également partie du collectif Nouvelle AOM (avec Chartier Dalix et Hardel Le Bihan Architectes) sélectionné pour transformer l’une des icônes du paysage parisien, la tour Montparnasse, et tout le quartier qui l'entoure.
Franklin Azzi se considère comme un "architecte-technicien" et revendique le fait de ne pas imprimer une patte spécifique à ses réalisations. « Pour moi, chaque projet est totalement différent », insiste-t-il. Il est également convaincu qu'un beau projet ne se limite pas à son aspect esthétique : « Le beau est, avant tout, lié au bonheur des utilisateurs. »
SON TRAVAIL
Dans le cadre de son travail, il évite délibérément de céder au fameux "wow effect". Il cherche plutôt à réaliser des bâtiments qui résisteront à l'épreuve du temps. Nombre de ses projets ont jusqu'à présent consisté à réhabiliter des structures déjà existantes, entre autres, la transformation d'un centre de tri postal lillois en lieu culturel, la création de l'école des Beaux-Arts de Nantes dans un ancien entrepôt et la création de Beaupassage-Grenelle, dans le 7ème arrondissement de Paris, un ensemble de logements et d'enseignes liées à l’art de vivre. Pour chacun de ces projets, sa démarche était la même : « respecter le passé tout en célébrant l'avenir. »
Il mène régulièrement des chantiers liés au monde du travail, qu'il s'agisse des immeubles de bureaux "Workstation" et "Dock en Seine" en proche banlieue parisienne, ou du projet de coworking "Deskopolitan Voltaire" dans l'est de la ville, qui comprend entre autres une salle de sport, une crèche, un restaurant, un salon de coiffure, un potager sur le toit et un hôtel de neuf chambres sur 6 000 m2. « Nous vivons à une époque où l’on se doit d'être de plus en plus polyvalents », affirme-t-il.
MAISON&OBJET 2020
Franklin Azzi partagera son expertise sur Maison&Objet, en septembre prochain, au travers d'une exposition temporaire, de 300m2, sur le thème de l'espace de travail à travers les âges. Comme il le note « Je ne vois pas comment on peut imaginer l'avenir sans analyser le passé ». Il livrera sa vision grâce à une présentation scénique et immersive, largement composée d'images et de films. L'espace lui-même sera, en grande partie, construit à l'aide d'éléments structurels réutilisés des précédentes éditions du salon. « Je ne voudrais pas que notre installation finisse dans des cartons après le salon, et qu'elle ait consommé de la matière pour rien », explique-t-il.