Immobilier : comment a évolué le marché français pendant la crise sanitaire ? Comment bien préparer sa « mise au vert » ?
Dès la fin du premier confinement, nous avons constaté une explosion des recherches de biens avec espace extérieur. Les demandes se sont ainsi davantage localisées dans les périphéries, les villes moyennes et les campagnes. Très concrètement, cela correspond à trois cas de figure : quitter le centre-ville pour déménager en banlieue tout en conservant son travail ; acquérir une résidence secondaire à la campagne tout en gardant un pied-à-terre citadin, ce que nous appelons la « bi-résidentialité » ; enfin, vendre son appartement pour déménager à maximum deux heures de la capitale. Dans ce dernier cas, qui est synonyme d'un véritable changement de vie, l'accès aux transports reste souvent primordial. Je pense que ce phénomène s'explique par un choc psychologique : l'habitation est devenue un vrai refuge.
Or, pour beaucoup de Français, être enfermés a rendu les défauts du logement insupportables. C'est particulièrement vrai dans les centres-villes où l'immobilier est cher et l'espace compté. Les appartements accessibles dans les métropoles sont tout juste dimensionnés pour les besoins habituels, sachant que la journée, les parents sont au travail et les enfants à l'école. Se retrouver soudainement tous ensemble, tout le temps, à vivre, travailler et étudier sous le même toit a démontré les limites de ces biens et rendu la cohabitation parfois difficile.
Par ailleurs, le télétravail s'est installé rapidement et perdurera certainement au-delà de la crise sanitaire, permettant à certains d'habiter très loin du lieu de travail, quitte à effectuer des allers-retours. Quoi qu'il en soit, je pense qu'il est important de ne pas prendre une décision aussi importante sous le coup de l'émotion. À moins que l'on ne connaisse déjà la région dans laquelle on souhaite déménager, il vaut mieux d'abord y passer quelques séjours, à plusieurs périodes de l'année. Par ailleurs, il ne faut pas négliger la problématique professionnelle : quitter la ville est parfois synonyme d'un nouvel emploi pour l'un des membres du couple. Il est donc important qu'au moins l'un des deux ait un travail au moment du départ. Mais même s'il faut un temps d'adaptation, les cas constatés où les personnes regrettent d'avoir quitté la ville pour la campagne sont rares. La vie au vert semble vraiment plus douce !
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