Inscrite dans une cour existante, elle invite à une libre circulation dehors comme dedans, proposant un paysage organique sans aucun angle droit. Cette géométrie tempère la masse et les six niveaux parés en acier corten, lequel tisse un dialogue avec le contexte d’édifices en briques sombres du début du XXe siècle.
Au cœur de l’édifice, le noyau de circulation concentre les flux, tandis que la périphérie est dédiée aux plateaux de travail, largement ouverts et éclairés par des baies généreuses.
Administration et salles de réunion sont installées au sommet de cette composition, bénéficiant de larges ouvertures qui projettent le regard vers la ville, avec des prolongements en terrasses supérieures. En soubassement, les ateliers de fabrication avec outillage dernier cri et salles de cours modulables en ateliers de dessin sont visibles pour le public qui peut déambuler dans le lobby où sont exposés les travaux des étudiants.
Derrière, un puits de lumière est creusé dans une esplanade plein ciel, révélant une base plus importante que le corps émergent.
À quelques enjambées, l’ancienne école d’architecture est un des rares exemples d’édifice brutaliste dans le pays. Bâtie en 1971 et longtemps considérée par les Suédois comme l’édifice le plus laid du pays, c’est aujourd’hui un site de coworking, une adresse qui attire blogueurs connus et autres youtubeurs branchés. L’architecte Mia Hägg y réalise actuellement une extension à la place d’ateliers qui ont pris feu.
⇒ Article paru dans le Hors-série 38 : Week-ends d'architecture
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