Rédigé par Biennale d'architecture de Venise / Encore Heureux | Publié le 26/07/2018
« Les lieux infinis sont des lieux pionniers qui explorent et expérimentent des processus collectifs pour habiter le monde et construire des communs. Des lieux ouverts, possibles, non-finis, qui instaurent des espaces de liberté où se cherchent des alternatives. Des lieux difficiles à définir car leur caractère principal est l’ouverture sur l’imprévu pour construire sans fin le possible à venir. Confrontés aux défis immenses de notre époque où les transitions écologiques peinent face à la domination de l’économie marchande, aux replis identitaires et à l’autoritarisme, il est urgent d’espérer. De s’inspirer d’expériences parfois éphémères mais concrètes et solidaires.» Encore Heureux
LES 10 LIEUX PRÉSENTÉS
« Le choix de ces dix lieux est issu de rencontres fortes que nous avons faites dans nos vies d’architectes. Ayant parfois contribué à leur existence passée ou future, nous sommes sensibles à ce qu’ils sont et touchés par ceux qui les font vivre. Ils sont de nature et de fonctionnement très divers, étendus sur plusieurs hectares ou circonscrits dans quelques centaines de mètres carrés. Certains existent depuis des décennies, tandis que d’autres sont en devenir. »
Encore Heureux
➀ L’HÔTEL PASTEUR (RENNES)
Architectes: Nicolas Chambon et Encore Heureux (2019)
Dans l’imposante ancienne faculté des sciences, un hôtel à projets conçu et construit par la réappropriation collective.
➁ LE CENTQUATRE - PARIS (PARIS)
Architectes: Atelier Novembre (2008)
Dans d’anciennes pompes funèbres sous verrières, une fabrique culturelle alliant subtilement les temps, les espaces et les désirs de publics hétéroclites
➂ LE TRI POSTAL (AVIGNON)
Architectes: PEROU et NAC (2015), TOURATERRE (2015)
Dans l’ancien centre de tri postal jouxtant les remparts historiques, un projet d’hospitalité longue durée.
➃ LES GRANDS VOISINS (PARIS)
Architectes: Yes We Camp (aménagements temporaires,
2015-2018)
Dans l’ancienne maternité d’un grand hôpital, un quartier temporaire s’est déployé profitant d’une vacance d’usage.
➄ LE 6B (SAINT-DENIS)
Architectes: Julien Beller (2022), Burgade et Rondeau, AIA (1977)
Dans les anciens bureaux brutalistes d’un grand groupe industriel, un îlot de travail associatif sauvé de la démolition.
➅ LA CONVENTION (AUCH)
Architectes: Jean-Marc Jourdain et Nicolas Bachet (2015)
Dans un ancien couvent difficile d’accès en cœur de ville, un habitat partagé et auto-réhabilité.
➆ LA FRICHE LA BELLE DE MAI (MARSEILLE)
Architectes: BKCLUB (2018-2020), Caractère Spécial § Matthieu Poitevin Architecture (2015-2017)
Dans les anciennes manufactures de tabac, un quartier culturel urbain pionnier se construit depuis plus de 25 ans.
➇ LES ATELIERS MÉDICIS (CLICHY-SOUS-BOIS-MONTFERMEIL)
Architectes: Encore Heureux (Ateliers Médicis, 2018)
Dans un territoire fragile et stigmatisé, un lieu d’accueil artistique préfigure une dynamique culturelle émancipatrice.
➈ LA FERME DU BONHEUR (NANTERRE)
Architectes: sans architecte (1996)
Dans les marges du campus de Paris X, une ferme agricole et artistique cultive une avant-garde fragile et radicale.
➉ LA GRANDE HALLE (COLOMBELLES)
Architectes: Construire et Encore Heureux (2019), collectif ETC (2016)
Au milieu des 160 hectares vides laissés par la Société Métallurgique de Normandie, les premiers pas d’un tierslieu de l’économie circulaire.