Rédigé par Jean-Philippe Hugron | Publié le 06/03/2020
Ses concepteurs, Benoît Jallon et Umberto Napolitano, cofondateurs de l'agence parisienne LAN, ont eu la géniale idée de débarrasser le théâtre de ses contraintes architecturales. Exit la composition classique dite « à proscenium » avec foyer, avant-scène, scène et arrière-scène. Le théâtre du Maillon est un « territoire » d'expérimentations : les murs bougent et s'articulent pour redéfinir, sans cesse, de nouvelles limites. Le spectacle se situe dans la salle, certes, mais aussi devant et derrière le théâtre... et, pourquoi pas, dès l'imposant vestibule d'entrée.
« Nous avons conçu un ensemble adapté à la création contemporaine, à son imprévisibilité et à sa capacité d'utiliser toutes sortes d'espaces » , expliquent les architectes.
La géométrie simple de la construction s'est révélée être le moyen le plus efficace d'abriter des « vides » , qui ont été pensés comme autant de « volumes capables » . « Nous avons souhaité mettre en place un bâtiment hyperflexible, sans limites entre ce qui est scénique et ce qui ne l'est pas, dans le but de fournir un outil permettant les scénarios les plus inédits et stimulants », affirment-ils. Voilà donc une architecture inédite qui permet, enfin, au théâtre « d'être partout ».
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