Les Rencontres de la photographie d'Arles fêtent cette année leurs 50 ans à travers 50 expositions. C'est en 1970 que Lucien Clergue, photographe, Jean-Maurice Rouquette, historien, et Michel Tournier, écrivain, créent le festival à partir d'une collection de tirages initiée cinq ans plus tôt pour constituer la section d'art photographique du musée local Réattu.
Depuis, 26 directeurs et directrices artistiques se sont succédés pour présenter plus de 1 234 expositions, passant également d'une poignée de bénévoles à 400 salariés en période estivale. Une histoire que le directeur actuel, Sam Stourdzé, tenait à mettre en lumière via une exposition inédite :
« Depuis le début des Rencontres, les photographes exposés qui le souhaitaient nous ont laissé des tirages nous permettant de constituer une collection riche de plus de 3 300 oeuvres. »
En parallèle, plusieurs thématiques tissent des fils rouges entre les artistes comme notamment « À la lisière, une cartographie des horizons et des limites du monde » ou encore « Habiter, état des lieux des espaces domestiques ». Alors que Philippe Chancel présente 15 ans d'exploration de sites marqués par les revers de la modernisation, Daphné Bengoa et Leo Fabrizio s'emparent de l'œuvre algérienne de l'architecte français Fernand Pouillon (1912- 1986) qui défendait qu'un meilleur confort de vie améliorait l'intégration des individus dans la société. Par ailleurs, Mario Del Curto interroge la relation de l'homme au végétal et nous invite à réfléchir au développement d'une humanité « hors-sol ». « Autant de thèmes qui portent un regard sur notre monde, celui-là même qui connaît des bouleversements majeurs où bien souvent l'image -comme témoin ou comme actrice -occupe une position centrale », estime Sam Stourdzé.
Mais si nous laissions parler les images plutôt…
► Actualité parue dans Architectures À Vivre 109 : Mini surfaces Maxi inventions ! actuellement en kiosque et disponible sur la boutique en ligne