Pour sa troisième édition, le festival artistique du Havre, né à l’occasion du cinq-centième anniversaire de la ville en 2017, a pris pour heureux thème l’architecture. Comme les années précédentes, les œuvres d’une demi-douzaine d’artistes établis investiront la ville, et ce de façon pérenne pour la plupart.
« Dans l'espoir de révéler l'architecture de Perret [qui a entièrement reconstruit le centre-ville au lendemain de la Seconde Guerre mondiale], nous sommes partis à la recherche de personnalités capables de troubler son bon ordonnancement, d'introduire un humour réjouissant dans l'espace qu'elle occupe », explique Jean Blaise, directeur artistique de l'événement.
Celui-ci sera inauguré quai Southampton par le dévoilement d'une ville éphémère en carton réalisée par le Français Olivier Grossetête avec la participation des habitants. Les personnages sculptés de l'Allemand Stephan Balkenhol animeront en outre les façades de Perret, classées au patrimoine mondial de l'Unesco. Une voiture, une maison et d'autres objets anodins signés par l'Autrichien Erwin Wurm, dont les formes tournées en dérision dénoncent nos existences illusoires, ponctueront la ville. L'installation sonore de l'Écossaise Susan Philipsz immergera les visiteurs de l'église Saint-Joseph, chef d'œuvre de verre et béton, dans une ambiance océanique. Tel un serpent de bois géant, l'œuvre monumentale et organique du Brésilien Henrique Oliveira viendra enfin prendre possession des Jardins suspendus. De quoi prendre un bain d'art contemporain au cœur d'un joyau du patrimoine du XXe siècle. Accueillant chaque année des centaines de milliers de touristes, Un été au Havre est une nouvelle démonstration de l'importance de la culture dans le développement économique des territoires. Dans le cadre de ses efforts pour un développement durable, la ville s'est de plus engagée à faire de son festival un événement socio-responsable.
► VIDÉO : Un Été au Havre 2018 (source : Mairie Le Havre )