Le gros de ton activité repose désormais sur Instagram ?
Quand j'étais dans la com' et le digital, je « collectionnais » déjà à mes heures, mais je voulais travailler dans l'art, peu présent, au fond, sur Instagram. J'ai tout plaqué, il y a deux ans, pour créer mon compte, où je partage ma passion sous des formes très variées. Mes posts me permettent de montrer des murs exécutés aux quatre coins du monde ; mes stories, de proposer un contenu plus authentique, car instantané. Mon IGTV, enfin, de mener des enquêtes plus poussées.
Pourquoi l'art urbain ?
En plus d'être partout, le street art est gratuit. Son essor est intimement lié aux nouvelles technologies qui lui offrent une visibilité accrue. Mon but était de le rendre encore plus accessible, en proposant à ma communauté de vivre un courant qui ne cesse de se développer. Je n'ai pas étudié l'art à l'école. Il me fallait donc aller sur le terrain, à la rencontre d'artistes qui sont pour la plupart jeunes et surtout disposés à parler de leur travail.
Comment t'est venue l'idée de réaliser Démasqués ?
Sur mon IGTV, je proposais au début, des visites de galeries, de musées, d'ateliers.
Je voulais aller au bout de ma démarche ethnographique, en entrant, plus en profondeur, dans l'intimité des artistes que je rencontre au quotidien. J'ai lancé la saison 1 de Démasqués il y a un an et demi. La troisième vient de débuter, cette année. Chaque épisode s'accompagne désormais d'une édition d'art. L'artiste à l'honneur a carte blanche pour produire une cinquantaine de multiples, vendus à moins de 100 euros sur un site ad hoc (www.galeriedemasques.com). Enfin, c'est en cours de discussion, l'émission pourrait bien être adaptée pour le petit écran !
*IGTV est une application de partage de vidéos sur Instagram