C’est un retour aux sources en majesté : le Salon Révélations réinvestit le Grand Palais, qui l’a accueilli dès sa première édition, en 2015, dans une scénographie épurée d’Adrien Gardère, pensée en écho au lieu pour valoriser les pièces exposées, avec une volonté de présenter l’ensemble des créateurs contemporains invités sur un pied d’égalité.
Pour cette 7e édition, l’appel à projets a réuni plus de 750 candidats, et 550 d’entre eux exposeront des oeuvres inédites, pour la plupart créées pour l’occasion – voire en collaboration –, soit sur des stands partagés, soit dans des espaces en solo, soit dans l’exposition principale, sous la nef, appelée « Le Banquet ». Celle-ci offre un beau panorama de la vitalité et de l’excellence des métiers d’art sur le plan international (trente-cinq pays sont annoncés sur le salon). L’Italie est l’invitée d’honneur et présentera vingt-deux créateurs, italiens, formés en Italie ou installés en Italie, tandis que la jeune création et les écoles investiront les coursives rafraîchies par la rénovation. L’événement donne un coup de projecteur sur la grande diversité des métiers d’art en embrassant une approche panoramique du traitement des matières – verre, pierre dure, mosaïque, textile, bois, bronze, céramique, fibres végétales –, lesquelles offrent des supports d’expression artistique aux techniques et aux savoir-faire d’excellence. Plus de trois participants sur cinq sont des primo-exposants, à l’image de la Malaisie, des Philippines, du Bangladesh, de la Géorgie et de la Grèce. Au vu du succès de 2023, plus de 30 000 visiteurs sont attendus. La Biennale est, certes, aujourd’hui un rendez-vous prisé par les collectionneurs et les professionnels de l’aménagement, mais aussi par les curieux, qui y voient une belle vitrine de la vigueur des savoir-faire et de leur contemporanéité.