Lorsque le propriétaire de cet appartement décide d’en agrandir la surface pour accueillir à l’occasion famille et amis, il fait une double acquisition du lot mitoyen et des combles surplombant l’ensemble. Niché au 4e et dernier étage d’un immeuble faubourien dans le 11e arrondissement de Paris, le bien est entièrement restructuré par l’architecte Maxime Scheer, fondateur de l’agence Cent15 Architecture. Entre ces murs à colombage faits de bois et de briques de remplissage, le principal enjeu était d’introduire davantage de lumière naturelle, en suivant un cahier des charges précis : créer deux chambres, dont une dédiée aux visiteurs de passage, sans que cette dernière ne minimalise la surface des pièces à vivre. Une mezzanine en verrière équipée de fenêtres de toit est alors aménagée en surplomb du séjour et de la cuisine-salle à manger. Ces ouvertures zénithales aux gabarits relativement restreints suffiront néanmoins à diffuser une intense luminosité dans les lieux, grâce aux parois entièrement vitrées de cette nouvelle pièce en apesanteur.
LA SOLUTION DE L’ARCHITECTE PAS À PAS
1. La nouvelle mezzanine est conçue comme un espace complémentaire qui accueille une seconde chambre et salle de bains. Afin d’éclairer naturellement ces deux pièces, l’architecte Maxime Scheer prévoit l’installation d’ouvertures en toiture. La façade en verrière assure une lumière diffuse dans l’ensemble de l’appartement, offrant ainsi un apport de jour supplémentaire.
© Christophe Caudroy
2. Spécialisé dans les projets de réhabilitation, il entreprend une démolition du plancher existant situé entre l’appartement et les anciens combles pour mettre en oeuvre le nouveau sol de ce nouveau volume de verre en lévitation. La structure métallique semble être stabilisée en compression, entre les murs du séjour.
© Christophe Caudroy
3. Le plancher intermédiaire repose sur un conduit de cheminée en boisseaux et les murs existants par quatre points d’appui. Mais ici, le parti pris est clair : ces éléments porteurs soutennant le second niveau ne doivent pas être perçus. Ils sont alors dissimulés derrière des boîtes menuisées en bois de bouleau contenant des systèmes de rangement.
© Christophe Caudroy
4. Malgré un budget limité, aucune finition n’est laissée au hasard. Le plancher en petites lattes de chêne contraste avec celui en contreplaqué bouleau installé à l’étage. Côté cuisine, le plan de travail en béton coulé sur place et poncé est soutenu par des meubles également réalisés en contreplaqué bouleau.
© Christophe Caudroy
5. Le décalage de niveau entre la pièce surélevée et la fenêtre sur rue préserve l’intimité des habitants des vis-à-vis. Depuis l’étage, chacun profite d'une vue plongeante sur l’extérieur, essentielle pour s'évader.
© Christophe Caudroy